Grigris et rituels : le stade d’après.

On a tous traversé des moments de notre vie où il nous a fallu composer avec la dure réalité de ce monde. Ressentir de la peur, de l’hostilité, des angoisses… C’est notre lot d’êtres humains. (Et surtout d’êtres humains nés dans ces sociétés dénaturées de mille façons, qui favorisent les comportements durs, sans amour, et apeurés).

Une fois devenus « adultes » (en termes d’âge légal, je veux dire, parce que en termes d’état intérieur… C’est une autre histoire !) nous devons composer avec ces rencontres, relations et situations qui nous heurtent à notre façon. Certains ont un cercle relationnel de proximité assez fermé… D’autres développent une espèce de carapace, ou des masques sociaux divers… D’autres prennent le parti de l’évasion dans des paradis artificiels, ou l’alimentation… Disons que globalement : on se démerde. Nous devons composer avec nos peurs, et il nous appartient de trouver un moyen. Peu importe lequel tant que cela fonctionne pour nous.

Et même si nombre d’entre nous usent et abusent de relations de dépendance (sous diverses formes) pour supporter cette société et ses travers assez lourds, souvent, vient un moment où nous avons besoin d’aller plus loin. Parce que bon, mon « support de dépendance », cet autre qui me réconforte socialement parlant, ne peut raisonnablement pas m’accompagner partout ! Voir mon conseiller Pôle Emploi, aller travailler, etc. Il y a plein de situations où nous sommes physiquement seuls « face au monde ». Et « le monde », quel qu’il soit dans notre for intérieur… Il y a de fortes chances qu’il comporte des aspects flippants. Et comment surmonter ça pour nos démarches en solo ?

C’est là que le recours aux « grigris et rituels » déboule dans nos vies. Le développement personnel regorge de techniques et de moyens pour se « doudouïser le quotidien ». Petites fioles d’essences faites maison, bougies « magiques », grisgris faits par un artisan chamane ou encore bijoux tendance surfant sur la « mode du grigri »… TOUT vise à nous donner des moyens d’appui pour nos fichues peurs. Les grigris et rituels entrent subrepticement dans nos vies, et ils sont mignons, rassurants, et semblent de prime abord canaliser nos énergies.

D’ailleurs le vocabulaire vient avec (tout ça est très codifié, quand y regarde bien !) : vous allez réussir à mieux « vous aligner » avant un RDV important grâce à ce rituel. Vous allez « augmenter votre lumière » et ainsi « chasser les ombres » sur votre chemin grâce à ce cristal en pendentif. Ou encore « convoquer vos anges » en récitant ce mantra trois fois en cas de panique. Etc.

Voyez-vous… Je n’ai rien contre toutes ces techniques. Elles ont leur usage, et me semblent couvrir un pan de notre réel, à un certain moment de nos vies. Mais récemment je me suis rendue compte d’un truc qui m’a étonnée… J’en ai moi-même de moins en moins besoin. Je maintiens quelques habitudes rituelles, certes, et tous les jours… Mais je ressens profondément qu’en fait, le besoin a chu.

Comment est-ce possible ?

Plusieurs pistes, que je vous invite à explorer si le coeur vous y invite :

  • Premier constat : quand tu pratiques quotidiennement un geste, qui a une vocation d’ordre rituelle, un beau jour tu sens nettement que le geste te quitte. Pourquoi ? Et bien dans mon expérience parce qu’il a été intégré en toi. Tes systèmes ont « pigé le truc » et surtout l’ont enregistré. Tu ne fais plus le geste parce que tu ES DEVENU LE GESTE. Cette immersion régulière a fusionné tes énergies avec le geste et l’intention… Et voilà que l’accomplissement du rituel devient inutile. Cette étape me semble un cadeau à s’offrir : ne plus faire, et constater que en fait, ça va. Le sujet a comme « quitté notre vie ».
  • Deuxième constat : Quand tu chemines honnêtement envers toi-même, tu sais normalement que ton ombre appelle une réintégration. Ces choses qui t’effraient, il convient de faire la paix avec elles. Ta violence ? Tes mots acérés et dégueu sur les autres ? Les idées noires au fond de toi ? Ta dépression latente ? Ce trauma mal digéré ? Tout cela appelle un câlin. Même les sujets sociétaux appellent nos câlins : le patriarcat et les violences faites aux femmes, le viol à l’échelle planétaire, la destruction généralisée de la Nature, la maltraitance animale… Toutes ces énergies peuvent « entrer en nous » et s’y placer au point d’équilibre. Elles deviennent alors des forces profondes, un terreau sauvage, puissant et carrément équilibrant ! Et je sais de quoi je vous cause, là ! Du coup, quand tes ombres sont de plus en plus intégrées… Et bien elles cessent de te courir après. Et tes grigris et rituels ? Obsolètes. Plus besoin. Car en-dedans, la peur est partie. Reste une compassion large pour le monde, et tes semblables.

Alors en marchant dans la rue, pour aller porter mes poubelles, je ressentais les bienfaits de ces cheminements patients et réguliers envers mes peurs… Et j’ai vu que sans mes grigris et rituels, ça le fait, je tiens encore debout. Parce que leur force, désormais, est en moi. Ce n’est plus un objet externe qui est dépositaire de ma solution, c’est mon corps, mon système énergétique. Et clairement, ça change tout. Encore une étape d’allègement en vue ! 😉

With love,

Gaëlle


Praticienne en médecines douces, je travaille en soins énergétiques holistiques à distance (pour les personnes, les animaux, et les lieux).

Retrouvez-moi sur mon blog « Fortifiez vos ailes », et sur mon site professionnel : http://www.gaelleberny-magnetisme.com/

(photo d’article : Pinterest)

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