Sortir des brumes et renouer avec ce qui compte vraiment.

25 octobre, 11h11. Voilà un timing parfait pour débuter cet article !

J’ai ralenti mes publications sur ce blog, cette année. la lecture de l’ouvrage « Féminicides », lourde, me demande beaucoup de temps et d’espace entre les articles pour intégrer ce que je lis, ressens et perçoit de notre réalité. Mais tout cela fait son chemin.

Étrangement, aujourd’hui je suis parvenue à un stade où je vois à quel point notre monde est verrouillé et ne changera pas d’un iota. Et le fait d’avoir accepté profondément cet aspect (du patriarcat, du capitalisme, du déni quant au réchauffement climatique majeur que nous vivons, du déni quant au pillage des ressources et quant à la destruction du vivant…) me laisse finalement en paix. Je ne me raconte plus que je vis dans un monde qui va « s’en sortir ». Je vois que nous allons tous ensemble dans le mur, et je m’y prépare. Même pas en mode « survivaliste », car je suis bien consciente que je n’ai pas les moyens physiques de me préparer à la rudesse de ce qui nous attend.

Quand ces histoires d’espoir et de déploiement d’énergie pour essayer d’agir et de sauver un bateau qui coule se tarissent, que reste-t-il ? Sommes-nous forcément dépressif et amer, quand on se rend à cette évidence ? Je suis là pour dire que non. Cette paix, cette acceptation profonde, vient avec une compassion douce, mais qui n’investit plus d’énergies à perte. Il reste des petites choses, si minuscules qu’elles ne font pas de bruit, comme le fait de prendre soin, ici ou là, de ceux qui croisent notre route. Un mot, un geste, une invitation parfois. Et puis le geste retourne au silence. Il reste du soin pour le vivant « à ma charge », mon jardin, et ce territoire des monts d’Arrée dans lequel je déambule en marcheuse d’automne privilégiée.

Je trouve que la vitesse à laquelle le monde semble devenir littéralement fou nous invite à cultiver notre bonne santé mentale. A détoxiquer notre esprit et notre corps jour après jour. Sans verser dans un clivage, car alors on rejoint les flippés de tous ordres et il n’y a aucune paix dans ces rangs-là. La paix vient d’un amour profond pour l’espèce humaine, ainsi que d’un sentiment d’appartenance à celle-ci. Je fais partie du troupeau. Et je dis cela avec affection et tendresse. Je vois mes propres errements, je vois finalement de plus en plus nettement à quel point nous fonctionnons comme un organisme vivant. Vivant, et carrément malade.

Du coup, les cellules saines de l’organisme se débattent avec des tas de polluants, de virus, de bactéries résistantes… Et nos corps assiégés de ces réalités toxiques (chimie, métaux lourds, virus mutants sans cesse et prenant logement dans nos organismes…) vivent en miroir la même bataille rangée dans le monde plus grand, comme une fractale de sens : je suis un individu composé de milliards de cellules, mais je suis aussi l’une des milliards de cellules de l’organisme « humanité »… La question est : est-ce que je prends soin de moi et de la fonction pour laquelle j’ai été créée ? Est-ce que j’ai renoncé ?

Je trouve qu’on en revient toujours à cela.

Ces derniers temps, un aspect de mes séances (soins énergétiques combinant magnétisme et kinésiologie) me saute vraiment aux yeux : quand j’évoque avec mes clients le fait que leur corps appelle à l’aide, le plan physique, généralement, j’ai des réactions peu enthousiastes. Genre « oh, encore lui ? Il me saoûle… Il est trop malade, trop gros, trop problématique dans ma vie… Pfff… Pas vraiment envie de m’occuper de l’aider, il risque de me péter à la figure. »

On en est là. Nos plages jonchées de plastiques, voilà que dans le renoncement à nettoyer nos merdes partout sur Terre, des jeunes mariés Hong-Kongais se sont récemment pris en photo en s’embrassant devant un tas d’ordure géant… Nettoyer, on n’en a pas la force, alors on fait la fête sur nos espaces abîmés et intoxiqués.

C’est ainsi que les gens refusent les détox (qui pourtant devraient être nécessaires et régulières toute l’année vu la gueule du monde empoisonnant dans lequel on vit !) pour continuer à picoler, à fumer du cannabis ou des champignons, ou à faire des soins énergétiques sensés « gérer à leur place ce qu’ils ne veulent pas gérer ». Sauf que. Quand je vois récemment une jeune femme grosse fumeuse venir me voir, j’ai du la prévenir que mon soin pointait « métaux lourds » et que je voyais que ça allait déblayer dans les jours d’après… Probablement une grosse toux. Peut-être plusieurs jours. Mais elle, elle n’avait pas forcément prévu de calmer la cigarette… Pris dans nos addictions nous tournons en rond et nos corps, chaque jour, font un boulot formidable pour essayer de composer avec tous ces polluants que nous leur balançons.

Alors… De la même façon que la paix nous ramène aux gestes élémentaires, je redis ici que ces gestes concernent le « prendre soin ». A commencer par notre corps. Pas pour sa beauté, ou la gonflette, ou Instagram. Mais par amour et respect pour ce véhicule qui nous porte et nous permet de respirer chaque jour. Nous devrions tous nous sentir profondément concernés par le corps et pourtant le niveau d’abrutissement collectif dans lequel nous évoluons génère un brouillard mental qui nous éloigne de ce qu’il y a vraiment « à faire ». Il n’y a pas vraiment de « grands projets utopiques » à monter, seulement à renouer avec notre humanité profonde : se soucier des gens, de soi, et de notre corps. Ou comme le disait Christiane Singer : « prendre soin chaque matin de cette portion du réel qui nous est confiée ».

Et vous, comment prenez-vous soin de votre vie actuellement ? Et de votre corps ?

With love,

Gaëlle


Praticienne en médecines douces, je travaille en soins énergétiques holistiques à distance (pour les personnes, les animaux, et les lieux).

Retrouvez-moi sur mon blog « Fortifiez vos ailes », et sur mon site professionnel : http://www.gaelleberny-magnetisme.com/

(photos d’article : Pinterest)

N'hésitez pas à laisser un commentaire !